

voici une mygale
Avertissement : article largement inspiré de wikipedia avec beaucoup de termes complexes pour un collégien.
Les mygales (du latin mus: souris) forment le sous-ordre des Mygalomorphae, les araignées orthognathes (Orthognatha), ce qui signifie que la base des chélicères est dirigée vers l’avant.
Le sous-ordre compte actuellement 15 familles, 321 genres et 2 651 espèces; Mygalomorphae et Aranéomorphae forment le groupe des Opisthothelae.
Caractéristiques
Les mygales sont caractérisées par une articulation crochets-partie supérieure des chélicères qui se fait dans l’axe longitudinal du corps.
Au repos, les crochets ne se croisent pas et sont repliés parallèlement. Le corps des mygales est aussi beaucoup plus massif que celui des araneomorphes et des mésothèles.
En remarquant que certaines mygales arrivaient à se stabiliser sur des substrats mouvants comme des plaques de verre glissant les unes sur les autres, des chercheurs ont pu montrer qu’elles produisent aussi de la soie via des « microtubules » répartis à l’extrémité de leurs pattes (tarses) quand elles sont en danger ou qu’elles glissent.
Sur les mues de ces araignées, le microscope révèle des tubules sécréteurs de soie, répartis sur la surface de contact du tarse.
Physiologie
Mue
Les mygales muent régulièrement.
De nombreuses espèces de Théraposidae tissent une toile spéciale lorsque sonne l’heure de la mue (ecdysis dans l’usage anglophone). Les araignées sont dépourvues de squelette interne (endosquelette) et ne possèdent qu’une cuticule qui joue le rôle de squelette externe (exosquelette). Les animaux à mue ont une croissance non pas linéaire, mais par « paliers ». L’épiderme synthétise des protéines qui vont former une couche non cellulaire au niveau de la surface du corps, la cuticule. Cette couche est plus ou moins rigide, ce qui empêche l’organisme de croître. Ainsi, l’animal doit s’en débarrasser afin de continuer sa croissance grâce à un contrôle neuro-endocrinien.
Pendant leurs premières années de vie, les mygales muent tous les deux ou trois mois, à chaque stade de la croissance. Arrivées à l’âge adulte, elles ne changent de peau qu’une fois chaque année. Les mâles, quant à eux, effectuent leur dernière mue, la mue imaginale, qui leur permettra d’attendre la maturité sexuelle. Ils ne mueront plus pour le reste de leur vie.
Nutrition
Certains genres chassent à l’affut, cachées dans des terriers munis d’une porte. Malgré leur taille, les mygales ne peuvent pas ingurgiter directement leurs proies. Après que les crochets ont inoculé le venin, les glandes maxillaires des araignées sécrètent de puissantes enzymes digestives qui dissolvent rapidement les organes intérieurs de leurs victimes, les transformant en bouillie nutritive. Les mygales aspirent ensuite le produit transformé qui passe successivement par la bouche, l’œsophage, le jabot aspirateur et l’estomac avant l’assimilation dans l’intestin.
Venin
Le venin des mygales est puissant. En effet, celui-ci entraîne une paralysie immédiate de la proie et une mort rapide. Cependant, contrairement aux idées reçues, assez peu de morsures de mygales sont dangereuses pour l’homme. Chez certaines espèces le venin est néanmoins un puissant neurotoxique qui s’attaque au système nerveux périphérique, engendrant des signes locaux ou loco-régionaux (douleurs, œdèmes, faiblesse musculaire, anesthésies ou paresthésies) et parfois des signes généraux parasympathiques (hyper-salivation, nausées, bradycardie) Certaines espèces (Poecilotheria sp, Cyriopagopus sp, Stromatopelma sp) peuvent provoquer des signes généraux graves, avec des cas de comas. Une seule espèce (altrax robustus) peut provoquer la mort, il y a eu des cas fatals avant 1980, date de la mise au point d’un anti-venin spécifique. La victime, en état de choc, connaît une chute de pression sanguine. Actuellement, l’administration de serum anti-venin permet le traitement adéquat de ces morsures.
Outre le venin, il faut également considérer la blessure mécanique que peuvent provoquer les grands chélicères des plus grandes espèces (Theraposa leblondi par exemple)
Parce que les mygales sont encore peu connues et que de nombreuses espèces restent encore à recenser, il est difficile de dire si certaines sont réellement mortelles pour l’homme. Toutefois, les études récentes montrent que les seuls symptômes observés sont, chez l’adulte et dans la majorité des cas, des douleurs et des vomissements.
Par ailleurs le venin des mygales est étudié pour ses applications pharmacologiques.